La première façon de cerner la réalité des maladies est de constater ce que les patients consomment, c’est-à-dire ce qu’ils paient pour leur santé… ou plutôt ce que paient leurs organismes d’assurance maladie.
1 – La consommation de biens er de services médicaux
a – dépenses globales de santé
Que dépensent les malades pour leur santé ? La réponse est difficile pour deux raisons :
- La première tient à ce qu’une partie des soins n’est pas prise en charge par un système d’assurance (public ou privé) Or, il n’est pas aisé de savoir ce que paient les gens de leur poche.
- La seconde tient à l’imperfection des statistiques qui rend compliqué de tracer une ligne précise entre ce qui est remboursé par les caisses d’assurance maladie, les organismes complémentaires, l’Etat, les collectivités locales…
Le rapport de la MECSS (mission d’évaluation et de contrôle des politiques de sécurité sociale) dans son rapport de juin 2008, présenté par le sénateur Vasselle souligne cette difficulté (si vous n’avez pas la migraine, vous pouvez toujours aller voir ici). Les rapports intermédiaires du Haut Conseil du Financement de la Protection Sociale (HCFi-PS novembre 2012 et juin 2013) fait un tour d’horizon complet de la situation.
Lire notre article : "rapports du HCFi : pré-shampoing avant la douche"
Dans les subtilités de la comptabilité publique, il faut distinguer :
- La CSBM : consommation de soins et de bien médicaux
- La DCS : la dépense courante de santé
- La DNS : la dépense nationale de santé
- La CTS : la dépense totale de santé
La plus utilisée est la CSBM (184 milliards d’euros en 2012). La plus réaliste est la DCS (dépense courante de soins : dépasse 240 milliards d’euros)
Quelle que soit la méthode utilisée, il faut retenir la répartition suivante qui, sur les 2 dernières décennies, montre une remarquable stabilité.
| Caisses | Complémentaires | Etat et autres | ménages |
CSBM % | 77% | 13% | 1,3% | 8,5% |
Y-a-t-il une modification importante sur le long terme de cette répartition ?
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