Décryptage de l’actualité de la semaine qui commence lundi avec les réactions suite à la confirmation du règlement arbitral des conventions dentaires par la Ministre de la Santé. Hier, les chiffres concernant le déficit de la Sécurité sociale ont été publiés.
Le #suicide des #syndicats de #dentistes https://t.co/S8BaMVnyx4
— Vincent Fromentin (@vfromentin) 14 mars 2017
Les comptes de la Sécu, où en est-on ?
Le mois dernier, les comptes de la Sécurité sociale allemande affichaient un excédent rageur de 8,2Md€. Alors qu’en France, Christian Eckert, le secrétaire d’État au Budget, a annoncé mercredi dernier une « très nette amélioration » du déficit du régime général de la Sécu et du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) qui se solde à 7,8Md€. Comment expliquer ce delta ? Pourquoi cela va si mal en France ?
Peut-on comparer la Sécu française et la Sécu allemande ?
Non. Le panier de soins est certes mieux remboursé mais il est plus réduit. Les prothèses dentaires ou l’optique, par exemple, ne sont pas remboursés. En Allemagne, des systèmes de franchises pour les médicaments ou les soins hospitaliers permettent de réduire fortement les dépenses. En France, l’augmentation des ALD a grévé les dépenses et conduit à l’érosion de la couverture (les soins courant sont moins bien remboursés). En Allemagne, les caisses ne peuvent pas emprunter : elles sont obligées d’augmenter les cotisations auprès des assurés. Mais la concurrence des caisses entre elles régulent les tarifs pratiqués aux assurés. Relire à cet effet les pages 529 à 634 du rapport de la Cour des Comptes de septembre 2015 sur les comptes de la sécurité sociale qui comparait les deux systèmes.
La fin du trou de la Sécu ?
À en croire Marisol Touraine, « le trou de la sécu aura disparu » en 2017. Certes, les comptes se sont améliorés de 3Md€ par rapport à 2015, où le déficit atteignait 10,8Md€. C’est moins que ce qu’espérait la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) en septembre denier qui misait sur 7,1Md€.
Le #déficit de la #Sécurité #sociale s’est réduit un peu plus lentement que prévu en 2016 https://t.co/W6GYkqua9D
— Vincent Fromentin (@vfromentin) 17 mars 2017
Un tour de passe-passe ?
La semaine dernière, la FHP, la FHF et la FEHAP ont tous unis leur colère pour prévenir contre la limitation des dépenses du secteur hospitalier. L’année dernière, le Gouvernement a annoncé une hausse du point d’indice de 1,2 % pour la fonction publique hospitalière assortie d’un généreux plan de revalorisation des carrières. Parallèlement, l’ONDAM impose une stricte régulation des dépenses (-0,9% de baisse des tarifs). La « tension budgétaire et sociale » est intense. Et Mireille Weinberg prévient dans l’Opinion : « Ces bons chiffres , dévoilés jeudi, cachent cependant une réalité beaucoup plus nuancée. La maîtrise des dépenses tient largement à un tour de passe-passe. Le gouvernement réduit régulièrement les sommes que l’Assurance-maladie alloue aux hôpitaux et cliniques privées pour chaque soin effectué. Ces sommes disparaissent des comptes de la branche maladie mais creusent les déficits affichés par hôpitaux publics (plus de 550 millions d’euros en 2015) et menacent la viabilité de certaines cliniques privées.«
Dans Les Échos, Étienne Lefebvre revient sur les défis que devront/devraient porter les candidats à la présidentielle.
Les nouveaux #défis de la #Sécurité #sociale par @e_lefebvre https://t.co/ySXi2zcIH5
— Vincent Fromentin (@vfromentin) 16 mars 2017
Étiquetage nutritionnel, ça marche ou ça marche pas ?
La loi de santé prévoit un étiquetage nutritionnel sur les produits alimentaires qui n’a pas manqué de faire enfler la polémique. Des études pour tester le comportement des consommateurs avaient été réalisées pour sélectionner un étiquetage adéquat. Les recommandations pour les industriels sont attendues en avril. Mais rien n’est obligatoire et les industriels préparent leur offensive.
Rififi dans les logos nutritionnels : Paris s’en laissera-t-il compter par Coca Cola & C° ? https://t.co/B8Id013uTP
— Vincent Fromentin (@vfromentin) 17 mars 2017
Un portail pour déclarer les événements indésirables
La Ministre a officiellement lancé un portail pour rendre la santé plus transparente. Sur le site, vous pouvez ainsi déclarer tout dysfonctionnement liés aux « produits de santé, produits de la vie courante et actes de soins suivants » pour « participer à l’amélioration de la qualité et de la sécurité du système de santé« . Un voeu pieux ?