Juste après le premier tour, alors que d’évidence les jeux étaient faits pour le second et que la mine défaite des ténors de l’UMP trahissait déjà quelques prochains réglements de compte internes sur les escapades « buissionnières » de leur leader, la plupart des journaux sifflait la fin de la récréation. « Bonjour les ennuis » titrait la couverture du Point du 26 avril alors que, revenu à une ligne éditoriale un peu moins partisane, Libération du 7 mai annonçait que « pour les socialistes, le vrai travail commence ».
Omniprésente pendant la campagne, Marisol Touraine, à en croire son propre blog, accumule suffisamment de Miles pour un billet prime à destination de l’avenue de Ségur. Seulement 200 mètres séparent le QG de « transition » du nouveau président et le ministère des affaires sociales. La fille du grand sociologue de gauche, invitée sur France 2 à 13 heures et sur I-Télé à 18h30 dès le lendemain de la reprise de la Bastille par les électeurs socialistes aux troupes de Mélenchon, s’évertue à occuper l’espace visuel. L’accession au pouvoir commence par la reconnaissance d’un visage : une image doit en chasser une autre.
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