Gilets jaunes : le plus dur est à venir
Éditorial de la 463ème Emmanuel Macron dont la personne cristallise les rancoeurs des « gilets jaunes » aura beau reculer, jusqu’à se saborder, aucune sortie de crise ne se profilera à l’horizon sans une fin tragique. Tocqueville l’avait prédit, lui qui, contemporain de la Monarchie de Juillet et de l’avènement de Louis-Napoléon Bonaparte, voyait dans la démocratie les germes d’individualismes qui l’achèveraient et qui porteraient l’émergence d’un pouvoir autoritaire. Aujourd’hui, aucune des résolutions décidées par l’exécutif ne viendra entamer la ténacité des contestations, trop individuelles, des gilets jaunes. Car l’élan contestataire ne repose pas sur une volonté de changement ou de réforme clairement affichée, mais bien plutôt sur une colère, une désespérance, trop longtemps enfouies et qui éclate au grand jour. Lire : PLFSS 2019 : adoption dans la tourmente Comment ce mouvement de (suite…)