Nous publions ci-dessous le texte de M. Jacquinet reçu sur notre site à la suite de notre article de la semaine dernière ainsi que quelques liens utiles sur les interviews accordées à nos confrères.
Lire : ARS Rhône-Alpes : les dessous d'un limogeage
« Bonjour à toute votre équipe.
Difficile d’être juge et partie, quand aux réactions sur mon départ. On vient de m’adresser votre papier à ce sujet.
Je vous écris parce que je souhaite vous remercier d’avoir relevé que quelque soit mon parcours de formation (avant ma formation à Sciences-Po puis à Dauphine, j’ai fait médecine, je crois connaitre les professionnels de santé)ou mon parcours professionnel dans le secteur privé lucratif et aussi non lucratif, j’ai tout tenté pour faire valoir la nécessité absolue – de mon point de vue – de défendre l’interêt général dans notre système de santé, bien fragile.
Chacun peut avoir sa propre vision des leviers à actionner pour défendre ce qu’il pense être l’intérêt général. Car dans notre système chacun se réfugie derrière cet objectif, tout en y mettant des moyens d’actions divers. Je ne sais pas si vous avez pris connaissance de mes déclarations à l’APM et à HospiMédia sur ce sujet. Il a été peu relevé ensuite que c’était mon seul moteur.
Avec à ce stade un sentiment d’échec, car je n’ai pas convaincu en haut lieu sur l’urgence de la situation, sur l’urgence de faire des choix en terme de pilotage du système de santé, si on veut préserver un minimum de solidarité dans le financement du système et éviter la régression programmée de l’accès aux soins de premier recours. Pourtant les temps à venir pour le secteur vont être encore plus durs, en raison de la réduction du financement ONDAM et du nombre de médecins, avec des besoins qui augmentent.
Avec toutes mes convictions, certitudes et refus obstinés, j’avoue, des compromis qui vont avec…et qui ont pu déranger mes « amis » apparatchiks du système de santé.
C’était ma seule ambition apolitique, non partisane. Je comprends que cette position puisse surprendre et entraîner de la suspicion, car il est plus tendance pour un haut fonctionnaire d’être blasé !
Bien cordialement,
Christophe JACQUINET »
Dans Le Quotidien du Médecin d’hier, Christophe Jacquinet revient sur son départ. Il nous a semblé utile de reprendre l’interview « à chaud » accordé à Hospimédia le 18 février.