Cambridge Analytica : le scandale de trop ?
Les internautes sont-ils à ce point dupes qu’ils découvrent aujourd’hui l’utilisation que l’on fait de leurs données ? Une petite phrase dans un communiqué de Facebook hier a mis le feu aux poudres : après les révélations du The Guardian et du The New York Times fin mars, ce sont 87 millions de profils d’utilisateurs qui auraient été aspirés par Cambridge Analytica, une application tierce spécialisée dans l’influence politique.
Une fuite de documents accablante pour le CHU de Toulouse https://t.co/YOpiee1jfC
— Vincent Fromentin (@vfromentin) 5 avril 2018
Lire : Big Data en Santé, le grand naufrage européen.
L’ampleur du phénomène Cambridge Analytica interroge : les milliards de données que colligent les GAFA sont un inestimable trésor. Ce n’est pas nouveau. Et l‘Europe est complètement larguée. Encore ce jeudi, le fondateur d’OVH, l’hébergeur de données basé à Roubaix, Octave Klaba assénait sans ambages : « Les Européens sont schizophrènes ! Ils veulent de la confidentialité mais ne s’en occupent pas, comme les consommateurs qui déclarent vouloir du made in France ou du bio mais achètent ce qui est le moins cher » rapporte l’Opinion.
#Facebook pauses #health collaboration after #CambridgeAnalytica scandal https://t.co/rx5atk9kdf
— Vincent Fromentin (@vfromentin) 5 avril 2018
Lire : Cybersécurité, nos données de santé sont-elles en sécurité ?
Du coup, sous l’effet du scandale, la CNAV, l’assurance retraite a annoncé, dans un communiqué, son intention de fermer sa page Facebook. « L’Assurance retraite a toujours eu à cœur de protéger les données personnelles de ses assurés. Aujourd’hui, compte tenu des interrogations sur la gestion de ces données par Facebook et des risques potentiels, l’heure est à la prudence afin de ne pas aller à l’encontre de cet engagement. » Les utilisateurs n’hésitaient pas à donner leur numéro de Sécurité sociale ou à partager des données perosonnelles publiquement…
Observatoire de la sécurité des médecins 2017 : un nombre record d’incidents
Lors de son Assemblée Générale, le CNOM est revenu sur les violences que subissent de plus en plus les médecins de la part de leurs patients. Dans ce rapport, complet, les incidents ont presque doublé en 15 ans : 1 000 déclarations ont été recensées en 2017 touchant majoritairement des médecins généralistes (61%) et de plus en plus des femmes.
#Sécurité des #médecins : 61% de MG et de plus en plus de femmes https://t.co/vmBTyUXJ9Q
— Vincent Fromentin (@vfromentin) 5 avril 2018
A bon entendeur! #violence #médecins @CSMF_officiel pic.twitter.com/lJrR9m33HI
— Bertrand Legrand (@bdLegrand) 5 avril 2018
Crédits photos : Stinging Eyes.